Séances de la CSI

Bref compte-rendu de la séance publique

Assemblée présente lors de la séance publique Assemblée présente lors de la séance publique

Deuxième séance publique de la CSI depuis le début de son activité

Tout comme en 2023, la CSI a ouvert une séance à la population jurassienne qui a pu s'informer et échanger sur le projet de géothermie profonde de Haute-Sorne. La séance comprenait deux parties distinctes, chacune suivie par des échanges avec les participants.

Dans la première partie, il a été question pour M. Olivier Zingg, directeur de Geo-Energie Jura, de présenter les premiers résultats et d'aborder les prochaines étapes. Ensuite, M. Quentin Theiler de l'Office de l'environnement, a expliqué le travail de suivi et surveillance du Canton en parallèle des travaux et opérations sur site. Après une introduction de la deuxième partie par M. Nicolas Rossé, M. Pierre Brulhart, chef de la Section de l'énergie du Canton a présenté les étapes décisionnelles à venir en vue de la deuxième phase du projet. Cette présentation a ensuite laissé place à une conférence-débat, animée par M. Frédéric Bernard, professeur de droit à l'Université de Genève, sur le "Processus d'autorisation du projet de Haute-Sorne : peut-on parler de déni démocratique?".

L’objectif et la mission de la CSI sont de faciliter la discussion et le dialogue en apportant si possible un peu de rationalité dans le débat, de fournir des informations les plus objectives possibles et de répondre, de manière complète et concrète, aux questions qui lui sont posées.

La CSI remercie l’ensemble des personnes présentes qui se sont déplacées malgré les intempéries.

Bref compte-rendu de la séance

En premier lieu, lors de cette séance, M. Olivier Zingg, directeur de Geo-Energie Jura, a fait un point de situation sur les premiers résultats récoltés pendant et à la suite du forage exploratoire. Il a ensuite présenté les conclusions du suivi environnemental (bruit, eau, déchets), les analyses en cours (caractérisation du réservoir, température, données géophysiques) et les travaux à venir (campagne géophysique 3D, tests de stimulation). Dans un second temps, M. Pierre Brulhart, chef de la Section de l'énergie du Canton a présenté le processus décisionnel en lien avec la seconde phase. Puis, la CSI a travaillé sur le programme et l'organisation de la séance publique prévue le 21 novembre 2024.

En deuxième partie de séance, M. Clément Baujard, ingénieur de réservoir, spécialisé en géothermie profonde chez Es Géothermie et membre du Groupe d'experts indépendants (GEI), est intervenu pour partager son expérience. En prenant pour exemples les projets géothermiques alsaciens, il a présenté les méthodes de contrôle et de prévention de la sismicité induite dès l'étape de forage, jusqu'à l'étape d'exploitation d’une centrale géothermique.

Bref compte-rendu de la séance

Lors de cette réunion, qui a eu lieu quelques semaines après la fin des travaux de forage, Geo-Energie a rappelé les diverses opérations de forage et présenté en particulier la gestion des aspects environnementaux (bruit, boues, déchets), la gestion du risque sismique et les prochaines opérations prévues dans cette première phase exploratoire. 

Dans un second temps, la CSI a abordé le sujet des résultats du sondage de la Commune de Haute-Sorne afin de déterminer ce qu’elle peut ou doit en tirer en lien avec son propre mandat, notamment dans l’optique de ses futurs travaux. Puis, la Commission s’est penchée sur la préparation de la séance publique prévue pour le 21 novembre 2024.

Bref compte-rendu de la séance

Lors de cette réunion, la CSI a visité le site de forage à Glovelier. A l'issue de cette visite, Olivier Zingg, directeur de Geo-Energie Jura, a fait un point de situation quant à l'avancée des travaux et a répondu aux questions liées à la visite. Quentin Theiler, de l'Office de l'environnement, s'est ensuite attaché à présenter le travail de suivi environnemental qu'il réalise. Il a abordé la question de la vérification et de la validation des substances chimiques utilisées durant le forage ainsi que les questions liées au contrôle du respect des normes relatives au bruit émis par les travaux de forage. Pour terminer, il a présenté le suivi concernant la sûreté des travaux de forage.

Bref compte-rendu de la séance

La séance du 29 avril était dédiée principalement aux questions liées à la surveillance des travaux et du chantier de forage.

Sylvain Rigaud, chef du projet pour le Canton du Jura, a présenté aux membres de la CSI et aux médias régionaux, les principales missions du Canton en tant que régulateur, avant, pendant et à la suite des travaux de forage.

L'Office de l'environnement jurassien et l'entreprise mandatée pour le suivi environnemental de réalisation ont pour leur part présenté le travail de suivi durant la phase de construction de la place de forage ainsi que durant l'étape de forage. Ils ont notamment détaillé les éléments liés à la protection de l'air, à la protection contre le bruit, à la protection des sols et des eaux, ainsi que le traitement des boues de forage. Olivier Zingg, directeur de Geo-Energie Jura a ensuite abordé la question de la gestion des risques durant toute la durée du forage. Pour terminer, Damien Scheder, chef de la Section de la protection de la population et sécurité du Canton a présenté les risques identifiés et le plan d'intervention "feux bleus" pour la phase exploratoire en cours.

Bref compte-rendu de la séance

Lors de cette première séance de l'année 2024, la CSI a tiré un bilan de ses 14 premiers mois (depuis novembre 2022) et de sa première année d’activité. Elle a validé le contenu de son rapport d'activité 2023, ainsi que le budget 2024. Le calendrier des séances pour l'année a également été établi.

Bref compte-rendu de la séance

A l’occasion de la dernière séance de 2023, le professeur Brice Lecampion, de l’EPFL, a présenté aux membres de la CSI les concepts de stimulation hydraulique et d’évolution spatiale et temporelle d’un réservoir en profondeur. Les différences entre deux méthodes de stimulation hydraulique que sont la fracturation hydraulique (« fracking »), généralement utilisée en exploitation pétrolière, et le cisaillement hydraulique (« hydroshearing »), prévu dans le cadre du projet de Haute-Sorne, ont été expliquées. Ce dernier procédé, contrairement au « fracking » qui créé de nouvelles fractures dans la roche, réactive les fractures préexistantes.

M. Lecampion a également abordé les notions d’accroissement et de refroidissement d’un réservoir profond :

  • L’effet de la stimulation hydraulique créé un changement de contraintes sur un volume plus grand que celui de la zone stimulée. La propagation d’un réservoir sous l’effet d’une stimulation s’arrête en réponse à un arrêt du processus de stimulation après un certain temps qui dépend fortement des contraintes in-situ. Un nouvel équilibre s’établit, limitant l’effet spatial du processus d’accroissement d’un réservoir.
     
  • Au cours de son exploitation, un réservoir peut, selon les conditions, être amené à se refroidir. La vitesse de ce refroidissement dépend notamment du nombre de fractures utilisées comme voies de circulation par l’eau et de l’espacement de ces fractures (et donc de la vitesse à laquelle l’eau circule au sein de celles-ci).


En fin d’exploitation, des phénomènes de convection et de conduction thermique permettent à un réservoir profond de retrouver sa température initiale, ce après un intervalle de temps qui dépend des conditions en profondeur. Cet intervalle de temps peut être très court en cas de convection naturelle. Il sera plus long en cas de convection naturelle réduite et faible conductivité thermique. M. Lecampion a notamment pris l’exemple d’un cylindre long de 150 mètres de rayon qui, en considération la pire des hypothèses (absence de convection naturelle et faible conductivité thermique), ne retrouverait sa température initiale qu’après une période qui excèderait 100 ans. A noter que dans ce scénario, le processus de conduction étant linéaire, le temps de refroidissement ne dépendrait pas du nombre de degrés qui avaient été perdus.

 

Bref compte-rendu de la séance

Séance publique Assemblée lors de la séance publique

Première séance d’information publique organisée par la CSI

A l’occasion de sa 9e séance, la Commission de suivi et d’information (CSI) a invité la population jurassienne à venir s’informer et à échanger sur le projet de géothermie profonde prévu à Haute-Sorne.

Lors de cette séance, Pascal Mahon, président de la CSI, a d’abord présenté la CSI, puis, avec quelques membres de la Commission, les travaux qu’elle a entrepris depuis le début de ses activités ainsi que les informations qu’elle a recueillies sur différentes thématiques clés liées au projet, comme la sismicité, les protocoles de fissures, les travaux de forage, les besoins en eau, etc. Puis, l’exploitant, Geo-Energie Jura SA, par son chef de projet pour la Suisse romande, M. Olivier Zingg, a présenté le projet et son calendrier. M. Sylvain Rigaud, chef de projet pour la RCJU, a rappelé le rôle des autorités cantonales en prenant l’exemple du risque sismique. MM. Jean Fernex, collaborateur de l’Office cantonal de l’environnement, et Didier Luginbühl, chef des services techniques de la commune, ont ensuite traité la problématique des besoins en eau du projet. Après un temps dédié aux questions-réponses avec l’ensemble des participantes et participants, la deuxième partie de la séance était consacrée à deux présentations de personnes externes à la CSI. Le premier exposé, de M. Vincent Geyl de Quartic Advisory, concernait les grandes étapes d’un forage exploratoire, de sa réalisation à son abandon. La seconde présentation, de M. Philippe Roth du Service sismologique suisse, a abordé les tremblements de terre, l’échelle de magnitude, les risques et mesures de prévention. A l’issue de ces présentations,
un nouveau moment d’échange et de discussion a pris place.

L’objectif et la mission de la CSI sont de tenter de permettre et de faciliter la discussion et le dialogue en apportant si possible un peu de rationalité dans le débat, notamment en fournissant des informations les plus complètes et objectives possibles et en répondant de manière concrète aux questions posées.

Il est prévu que la CSI évalue lors de sa prochaine séance, en décembre, les résultats de cette première séance d’information publique et elle décidera alors de l’opportunité d’en organiser d’autres dans le futur.

La CSI remercie les quelques 200 personnes présentes qui ont souhaité s’informer en participant à cette séance ainsi que les médias présents.

Toutes les présentations en lien avec cette séance sont disponibles ici.

Bref compte-rendu de la séance

Première séance sur invitation de la CSI, sur la thématique "Sismicité et instruments de haute précision"

Lors de sa huitième séance, la Commission de suivi et d’information (CSI) du projet de géothermie profonde de Haute-Sorne, a traité de la thématique « Sismicité et instruments de haute-précision » en présence des industriels intéressés.

Des informations clés, à la pointe des connaissances sur le sujet ont pu être apportées, grâce notamment à l’intervention de Michael Guinchard, responsable du laboratoire de mesures mécaniques du CERN qui a partagé les derniers résultats du CERN en la matière.

Le retour d’expérience du CERN a permis de mettre en évidence les principaux éléments suivants :

  • Les instruments de haute précision présents au CERN, en particulier le Large Hadron Collider (LHC), sont parmi les plus sensibles aux sollicitations vibratoires qui existent dans le monde.
  • Les vibrations liées aux opérations de génie civil sont plus problématiques pour les instruments de haute précision du CERN que celles liées à la sismicité naturelle ou induite.
  • En dessous d’une magnitude Mw = 3.0, les conséquences d’un séisme sur les instruments de haute précision du CERN ne sont pas problématiques, ceci inclut le LHC, les instruments d’usinage, d’imagerie et de métrologie.

Les informations apportées par l’opérateur, Geo-Energie Jura SA, ont permis de préciser que :

  • Le projet de géothermie profonde de Haute-Sorne est dimensionné afin d’éviter qu’un séisme de magnitude Mw > 2.6 ne survienne ;
  • Les projets récents utilisant des technologies similaires tels que celui de Forge aux Etats-Unis ou d’Espoo en Finlande n’ont pas dépassé une sismicité induite de magnitude Mw = 2.0.
  • Toute activité sismique supérieure à une magnitude de Mw = 2.0 amènerait à un arrêt des opérations de stimulation hydraulique.

La CSI remercie les quelques industriels qui ont souhaité s’informer en participant à cette séance ainsi que les médias présents.

Les présentations des deux intervenants sont disponibles ici.